Lorsque vous allumez la télévision ou que vous lisez le journal, vous pouvez de temps à autres tomber sur des reportages ou des articles parlant du Centre d'Isolement. Il s'agit même d'un sujet extrêmement courant. On vous décrit l'endroit comme permettant l'épanouissement des Kimyona. On vous raconte qu'ils ont à leur disposition un très bel hôpital, mais bizarrement personne n'a jamais vu de blouses blanches entrer dans le dôme. Il paraîtrait même qu'une école spécialisée a vue le jour, une école qui serait destinée à aider ces êtres déviants à contrôler leurs dons, afin qu'ils ne soient plus un danger pour la population. Pourtant, personne n'a jamais été relâchée de ce Centre, ce qui laisse penser que cet enseignement est inefficace, voire inexistant... Et si toutes ces émissions n'étaient que de la propagande ? Vous aurait-on menti ?
Le village est constitué de centaines d'habitations individuelles, rassemblant de nombreuses familles sous leurs toits mais abritant également des colocataires, contraints de vivre ensemble en raison du manque de place. En effet, chaque année le Centre accueille environ 600 détenus supplémentaires. Depuis sa création il y a 15 ans, c'est un total de plus de 8000 Kimyona qui s'entassent dans le village et environ un millier d'autres dans la Zone Protégée. Cependant, malgré les effectifs, les logements sont plutôt petits et précaires. En effet, ils ont été construits afin d'enfermer un maximum de Kimyona le plus rapidement possible ; les ouvriers ne se sont donc pas attardés sur la qualité de leur travail, sous la pression du gouvernement. Il n'est pas rare de voir des infiltrations d'eau ou des fissures dans les murs des habitations. Dans ces dernières, le mobilier est sommaire. Pas question de décorations, de miroirs, de belles lampes... Lits, tables, chaises, étagères remplies de draps et de vêtements simples pas forcément adaptés à votre taille, une petite salle d'eau, une plaque électrique, un peu de vaisselle... De plus, les détenus ne disposent de rien qui puisse servir d'armes sérieuses, tout est prévu pour qu'ils n'aient ni besoin de couteau ou de tout autre objet tranchant.
Il existe une école afin de permettre aux plus jeunes détenus d'obtenir le savoir minimum qui leur est nécessaire, c'est à dire lire, écrire et compter. Vous ne trouverez pas de brillants scientifiques ou d'hommes de lettres à l'intérieur du Centre, car tout le monde sait bien que la connaissance est le fléau des régimes autoritaires. Ainsi ils apprennent beaucoup plus de leur famille et des autres Kimyona que de cet enseignement. Il reste tout de même utile et permet aux Kimyona de ne pas être déconnectés de la réalité en gardant des habitudes qu'ils avaient en dehors du dôme. De plus c'est le seul endroit du village où il est possible de trouver des livres (triés sur le volet bien entendu) ou des jeux de société. Il n'est pas rare de trouver des adultes occupés à jouer aux cartes, au mah-jong ou au shogi à la fin des cours... Les gardes doivent amener des quantités drastiques de papier et crayon car en réalité tout le village en profite...
Entre les logements se cache une infirmerie. À sa tête se trouve un petit groupe de bénévoles, pour la plupart des Kimyona, même si certains humains de l'extérieur viennent de temps à autre pour les aider. Il faut cependant avouer que les moyens mis à leur disposition sont plutôt limités, notamment au niveau chirurgical. Alors les infirmières n'hésitent pas recourir à des méthodes plutôt archaïque, car il s'agit là de la seule option qu'il leur reste.
Pour finir, le village est équipé d'un bunker, qui est conçu pour résister à à peu près tout. C'est dans cet endroit sombre, mais très bien protégé que les Kimyona viennent s'entraîner. En effet le gouvernement n'a pas totalement menti, il essaye de temps à autres d'aider les êtres extraordinaires à se contrôler en leur envoyant du matériel d’entraînement. Mais si au début ils en recevaient toutes les semaines, désormais le matériel est ancien et trop peu souvent remplacé. Peu importe, certains continuent tout de même de s'entraîner dans l'espoir d'être relâchés un jour.
La sécurité et la surveillance
Le village est surveillé par pas moins de 1726 gardes. Il s'agit de membres de la Brigade Spéciale ou de militaires qui disposent de moyens créés spécialement pour contrer certains pouvoirs des Kimyona. Malgré leur sous nombre ils sont tout à fait capables de gérer le village. En effet, après de longues recherches, menées par les scientifiques et expériences réalisées sur des Kimyona, une nouvelle série d'armes a vue le jour. Certaines servent à immobiliser les êtres extraordinaires, d'autres à bloquer leurs pouvoirs pendant quelques minutes... Il existe un autre type d'arme, qui se sert de l'énergie des Kimyona de rang A. Elles sont plus rares puisqu'elles nécessitent d'enfermer un peu du pouvoir de ses derniers dans les armes elles-même mais elles sont redoutablement efficaces et permettent aux humains normaux de livrer un combat relativement équitable contre les Kimyona. de plus, du matériel spécial a également été créé, comme les tenues portées par les geôliers, qui sont conçues pour résister à certains pouvoirs observés chez leurs détenus.
Mais la plus grande création qui rend possible l'existence de tout ceci est sans aucun doute le Dôme. Il s'agit de l'immense globe qui encercle et isole complètement le village et la zone protégée. La base est une structure métallique très résistante qui fait le tour du Centre et qui s'élève jusqu'à une dizaine de mètres, faisant au passage office de muraille infranchissable. A partir de ce socle démarre un réseau d'arceaux métalliques reliés entre eux, qui s'étendent comme une toile d'araignée au dessus de la zone et qui finissent tous par se rejoindre au point culminant. Les espaces entre les morceaux de métal sont comblés par un champ énergétique issu du pouvoir de certains Kimyona particuliers. Ceux qui sont capables de réduire la puissance du don des autres. Le Dôme agit comme un inhibiteur géant, beaucoup plus puissant que n'importe quel Kimyona. Ils ont enfermé une partie de leur puissance dans cinq pierres et c'est cette puissance qui alimente le Dôme, de la même manière qu'elle alimente certaines armes. Le seul moyen de le détruire est de briser ces pierres. Cependant, ce n'est pas tâche aisée puisqu'elles sont mises en sécurité tout autour du village, surveillées et gardées par un système plutôt difficile à percer. Pour les gens de l'extérieur, le seul moyen d'y accéder est d'entrer dans le village par les égouts, seule et unique faille de l'organisation du Centre. Pour les Kimyona, il est impossible d'approcher les pierres en raison d'une barrière magique qui bloque les êtres extraordinaires, mais les humains normaux n'auront aucun mal, s'ils arrivent à esquiver les gardes.
Ainsi les surveillants veillent chaque jour à ce que rien ne sorte ni ne rentre au sein du Dôme. Seul un train hautement sécurisé peut entrer dans le Centre en dehors des gardes. Chaque détenu est placé dans une tenue inhibitrice et attaché le temps du voyage. Une fois sortis du train, ils sont déjà dans le village... Il est donc impossible pour les gens de l'extérieur de communiquer avec les reclus. Cependant il y a quelques temps un passage à travers les égouts du village a été trouvé par un Kimyona et la sécurité n'a encore rien découvert, car au lieu de fuir, ce Kimyona a décidé de rester. Ainsi la nouvelle se répand peu à peu dans le village, les gens au courant ne parlant de ce secret qu'à des personnes dignes de confiances. Ainsi seulement une dizaine de personnes sont au courant pour l'instant, mais elles préfèrent attendre une aide de l'extérieur pour détruire complètement le Centre. Car si elles fuyaient maintenant, le passage serait découvert et les prisonniers n'auraient plus aucun espoir.
Une journée parmi tant d'autres
Les détenus se lèvent assez tôt pour pouvoir se faire recenser aux différents points prévus à cet effet, avant 9h00. Passée cette heure, les surveillants se mettront à votre recherche, considérant que vous n'êtes plus dans le village. Si par malheur, vous vous y trouvez mais que vous êtes en retard, vous passerez un sale quart d'heure.
Pour les enfants, l'école ouvre ses portes à 8h00 et ferme à 15h00. L'enseignement est plutôt bâclé mais reste tout de même nécessaire pour donner un rythme à la vie des enfants et leur donner l'illusion de garder un semblant de vie normale. De plus, il existe une petite cantine qui sert des plats, certes de très mauvaises qualité, mais qui permettent aux parents d'économiser des rations pour la semaine et pouvoir faire de gros repas de temps en temps.
Les adultes n'ont pas grand chose de précis à faire. Certains, aux pouvoirs guérisseurs, font du bénévolat à l'infirmerie, d'autres vont s'entraîner dans le bunker, d'autres encore passent leur journée à déambuler dans le village, cherchant vainement un moyen de s'échapper, passant devant les gardes en rêvant de les assommer, regardant le ciel en pensant à leur ancienne vie, entretenant leur minuscule logis ou discutant de nombreuses heures avec les nouveaux liens qu'ils ont tissés dans le village.
La nourriture est distribuée sous forme de rations, une fois par semaine, le samedi. La quantité est calculée par le nombre d'habitants par ménage. Cependant, ils arrivent que certains Kimyona, bien vu par les gardes, gagnent quelques aliments supplémentaire ou des objets quelconques. Ils peuvent choisir de consommer ou d'utiliser ce qu'ils obtiennent mais certains les donnent à ceux qui en ont le plus besoin, comme les malades ou les personnes affaiblies. Par contre, d'autres troquent ce qu'ils ont gagné contre d'autres objets, la monnaie étant inexistante dans le village.
La journée se termine avec le couvre feu et un nouveau recensement à 21h00 en semaine et à 22h00 le week-end.
Le règlement
Article 1 : Les membres de la Brigade Spéciale, ainsi que les gardes, possèdent une autorité indiscutable. Les détenus doivent se plier à leur volonté et à leurs ordres.
Article 2 : Les détenus doivent avoir un comportement respectable envers l'autorité supérieure et envers les autres détenus. Toute violence verbale ou physique sera punie, la sanction pouvant varier selon la faute commise.
Article 3 : Les détenus doivent respecter les horaires de recensement ainsi que les horaires des couvres-feu. Aucun détenu n'est autorisé à déambuler dans les rues en dehors de ces horaires.
Article 4 : Par mesure de sécurité, aucune visite venant de l'extérieur n'est autorisée. Toute personne franchisant la frontière du territoire du Centre sera interceptée et interrogée.
Article 5 : Pour garantir l'efficacité du Centre, aucun contact avec l'extérieur n'est autorisé. Tous les moyens de communication tels que les téléphones portables, les ordinateurs ou autres ne sont pas à disposition des détenus et doivent être confisqués si ces derniers en possèdent.
La Zone Protégée est située en plein centre du village, afin de rappeler à tous les détenus ce qu'ils risquent s'ils outrepassent les règles. Il s'agit cette fois-ci d'une véritable prison utilisant des technologies très avancées. Un énorme bâtiment sombre autour duquel il règne une ambiance pesante et malsaine. Les immenses murs projettent en permanence une ombre compacte sur les habitations les plus proches, ce qui ne rend que plus désagréable sa présence. Cette zone est constituée de plusieurs parties, à commencer par celle qui renferme les cellules des prisonniers. Elles sont d'une étroitesse incroyable compte tenu du nombre de détenus que certaines peuvent abriter mais le gouvernement n'a que faire de leur bien être. Sommairement meublées, elles sont le lieu de vie d'une bon millier de personnes. Cependant, ce nombre n'a pas fini d'augmenter...
Une autre partie est consacrée à la restauration. Ce n'est pas comme dans le village, les détenus sortent trois fois par jour de leur cellule pour aller à ce qu'ils appellent la « cantine », ce qui est un bien grand mot si l'on observe une seconde la nourriture qui y est distribuée. Le service se fait par roulement dans une salle relativement grande, meublée avec le strict minimum. Le personnel est loin d'être agréable mais on peut les comprendre. Ils travaillent certainement dans le pire endroit qui existe : celui où sont retenus les individus les plus dangereux du pays, ceux qui ont utilisé leurs pouvoirs à des fins criminelles.
Ensuite vient la partie sanitaire. Malgré son nom, elle ne respecte pas vraiment les règles de l'hygiène. Il existe des douches collectives qui ne distribuent qu'une petite quantité d'eau chaude, le premier arrivé sera sans doute le seul à en profiter ! Les toilettes sont également loin d'être un exemple de salubrité.
Il existe une petite cour avec quelques arbres et quelques bancs où les détenus se dégourdissent les jambes ou tentent d'inventer des activités pour passer le temps. En fait cet endroit pourrait presque être agréable s'il n'était pas entouré de câbles électriques et d'une protection magique. A côté se trouve une petite salle avec quelques vieux livres, bien sûr choisi avec soin par le gouvernement, et quelques chaises mais elles n’intéressent les prisonniers que lorsqu'il fait mauvais temps.
Les gardes possèdent eux aussi des locaux, beaucoup plus agréables que ceux des détenus. Ils ont tout le confort disponible, des sièges moelleux, des chambres et des douches individuelles... En tant que maîtres des lieux, ils vivent de façon confortable, même s'ils sont dans la salle de surveillance, le regard rivé sur les centaines de caméras.
Pourtant, il n'y a pas que des prisonniers et leurs geôliers dans la Zone Protégée. Le gouvernement y envoie aussi des scientifiques. Eh oui, pour créer un vaccin pour bloquer les dons, des armes ou des systèmes technologiques efficaces sur les Kimyona, il faut d'abord faire des tests, analyser leur structure, essayer de comprendre comment ils fonctionnent... Il faut des cobayes. Et quoi de mieux que de s'approvisionner à un endroit où personne ne viendra râler et où il est facile de cacher ses activités ? Les scientifiques disposent d'un étage entier pour leurs recherches. Bien que les murs soient insonorisés, ce n'est pas toujours très très efficace...
La sécurité et la surveillance
Jamais vous ne verrez autant de caméras en un seul lieu. Et pour preuve ! Il ne faut pas moins de deux salles remplies d'écrans et une vingtaine de gardes sur leur sièges pour tout surveiller. Les prisonniers sont surveillés 24h/24, tous leurs gestes sont épiés, notés, répertoriés dans leur dossier. A part quelques rares recoins sombres, tous les lieux sont surveillés.
Il y a certes moins de gardes que dans le village mais le gouvernement utilise une autre forme de surveillance. Les scientifiques ont mis au point des robots armés d'un rayon paralysant qui scannent régulièrement leur zone et tirent sur tout ce qui ne possède pas un badge magnétique, comme les gardes. Ce système est très efficace mais rassurez-vous, en raison du coût astronomique de ces engins, ils sont tout au plus une vingtaine dans la prison, aux endroits les plus importants. Pour passer sans problème devant ses robots, il suffit de voler un badge ou encore de les désactiver depuis la salle de contrôle.
Vous pouvez aussi croiser des gardes arborant fièrement les toutes dernières inventions des scientifiques, qui font tester leurs dernières armes afin de voir si elles conviennent pour un travail de terrain. Ainsi, le matériel est régulièrement renouvelé, même si quelques dysfonctionnements ont provoqué quelques séquelles sur les gardes, pour le plus grand bonheur de leurs prisonniers, et que les esprits légèrement tordus des scientifiques les poussent à inventer des objets parfois... étranges.
Concernant la sécurité des locaux, elle est très élevée pour les lieux importants comme les salles de contrôle, les cellules et tous les lieux fréquentés par les détenus en général ; digicodes, contrôle des empreintes, des badges... Les cellules sont faites avec un matériau très résistant, conçu pour résister aux pouvoirs des détenus, normalement affaiblis par le Dôme. Cependant, les plus puissants, possédant encore une partie assez dangereuse de leurs capacités, ont déjà réussi à amocher suffisamment leur porte pour inquiéter les gardes. Comme quoi, rien n'est impossible.
Les conditions de détention
Il est inutile de préciser que les conditions de détention sont loin d'être agréables. Les détenus vivent presque entassés les uns sur les autres, ce qui provoque de nombreux conflits, souvent réglés par quelques coups des gardes. L'état de santé des prisonniers se dégrade de jours en jours. Les mauvais lits et les tensions morales les plongent dans une fatigue permanente, l'hygiène peu développée et les mauvais aliments, peu nourrissants et distribués en faible dose les affaiblissent ou les rendent malades et enfin, les combats avec les autres détenus ou les gardes provoquent des séquelles. Oui, les prisonniers sont parfois agressifs entre eux mais leur principale menace en ce qui concerne la violence provient de leurs geôliers.
En effet, la majorité d'entre eux n'hésitent pas à utiliser abusivement les armes mises à leur disposition. Tous n'agissent pas ainsi évidement, mais il faut l'avouer, c'est dans la nature humaine. Se sentir supérieur et tout puissant envers des êtres anomaux que l'on méprise peut provoquer des réactions excessives chez certaines personnes. Les prisonniers en font chaque jour l'expérience. Les détenus sont réveillés à 6h30 par une sonnerie. Ils sont divisés en 4 groupes, qui vont au réfectoire chacun leur tour, ce dernier fermant à 8h00. Le même système est appliqué pour les sanitaires. Les Kimyona retournent ensuite dans leur cellule jusque le repas de midi, qui se déroule de la même façon. Ils ont un moment de « libre » de 14h00 à 17h00 dans la cour ou dans la petite salle dite de détente. Puis c'est le retour dans leur cellule jusqu'au dîner, vers 20h00. Le couvre-feu est fixé à 22h00. C'est un horrible train-train quotidien, ponctué par la peur d'être embarqué pour le deuxième étage, auprès des scientifiques. La seule chose qui leur permet de tenir est le rêve de s'évader, un jour...
Le règlement
Article 1 : Les membres de la Brigade Spéciale, ainsi que les gardes, possèdent une autorité indiscutable. Les détenus doivent se plier à leur volonté et à leurs ordres.
Article 2 : Les détenus doivent avoir un comportement respectable envers l'autorité supérieure et envers les autres détenus. Toute violence verbale ou physique de la part d'un détenu sera punie. La violence est autorisée pour les gardes afin de maîtriser les éléments dangereux et perturbateurs, et ce dans le but de protéger le calme dans la zone et la santé des autres prisonniers.
Article 3 : Les détenus doivent respecter les horaires fixé par la Zone Protégée ainsi que les couvre-feu. Toute personne absente ou en retard sera punie, sauf cas exceptionnels (maladie, handicap...)
Article 4 : Il est interdit de posséder des objets tranchants ou qui pourraient faire office d'arme. Couteaux, stylos, ou autres objets de ce type sont interdits.
Article 5 : Il est interdit de détériorer le matériel de la Zone Protégée, sous peine de sanction.
Les rumeurs
Dans le village les gens parlent, colportent des ragots, se font peur... Personne ne sait exactement ce qu'il se passe dans la Zone Protégée mais les cris qui passent au travers des murs du deuxième étage alimentent les soupçons et les rumeurs. Les amateurs d'histoires sordides racontent que les prisonniers sont torturés, que la Brigade Spéciale les réduits à l'état de zombie et qu'ils n'ont même pas la chance de mourir. D'autres, plus rationnels, disent qu'ils ont vu les gardes évacuer des cadavres et que ces derniers ne seront sans doute jamais restitués à leur famille, pour que personne ne sache ce qu'il se passe vraiment au Centre d'Isolement 1.0...
D'autres rumeurs, peut-être plus inquiétantes circulent également. On raconte que le vaccin que recherche les scientifiques n'est pas destiné à détruire des pouvoirs mais à en créer. Les politiques ordinaires chercheraient à renforcer leur suprématie en acquérant des capacités hors du commun. Si cette rumeur est fondée, ce serait très dangereux qu'ils y parviennent...